Ils seront à l’Europa Forum: Les Echassiers de Biscarosse

par MC et JP Tavin

Toujours l’image d’Épinal des Landes : un berger dressé sur ses échasses, revêtu d’une peau de mouton, auprès de son troupeau. Si les échassiers ont disparu au 19e siècle, le folklore permet de ne pas oublier la culture pastorale landaise, un  peu particulière.-1921)

Avant leur transformation en forêt de pin maritimes (vers 1850) les Landes de Gascogne se composent de grandes étendues d’herbes et de broussailles. Le sol est pauvre, sableux, peu propice aux cultures, mais se révèle particulièrement adapté à l’élevage des moutons et des chèvres.

C’est dans cet environnement que les échasses montrent toute leur efficacité. Juché à 1 ou 1,5 mètres au-dessus du sol, le berger peut surveiller plus facilement son troupeau, généralement constitué de 100 à 150 têtes. Le loup n’est jamais loin. 

L’homme peut également se déplacer rapidement malgré la difficulté des sols, éviter les piqûres d’ajoncs, omniprésents, protéger ses pieds des terrains humides et de la boue et  repérer les marécages afin de les éviter.

A partir de 1857, l’Empereur Napoléon III a généralisé la plantation de forêts de pins afin d’assainir et drainer les sols (voir l’article sur la Forêt Landaise).

Le bouleversement de la nature landaise marque la fin du pastoralisme. Le métier de berger ou de paysan disparaît au profit de celui de gemmeur ou d’exploitant de forêts. Les échasses ne se justifient plus et finissent par prendre la poussière dans les appentis. La sylviculture s’impose de manière écrasante en quelques décennies.                                                          

C’est la fin des échasses utilitaires. Elles restent toutefois bien présentes dans la mémoire landaise et au niveau folklorique. Vous pourrez en apprécier une démonstration lors de notre Europa Forum de Bordeaux .Vous pourrez même, si le cœur vous en dit,  vous y essayer !